Avila - Salamanque - Ségovie - août 2017

Sous une chaleur ardente s'étend de tout son long la crénelée Avila. Recueillie sur une colline, la ville protégée semble plongée dans le silence.

Dans un musée d'Avila, le peintre s'est évanoui pour laisser la lumière à ses toiles comme autant de témoignages de ses vies passées. Murmures pour les visages, soleils éteints des processions.

Le bois du choeur de la cathédrale chante encore. Chaque siège vide évoque l'ascèse et la règle.

Derniers jours de feu la catholique. L'Isabelle des rives lointaines déambule pour son dernier songe.

Salamanque se dresse comme une prêtresse sûre de son savoir de presque un millénaire. Au loin, les échos des supplices hérétiques et autres folies.

Le rebelle Luis de Léon figé dans le bronze. Protecteur avisé de la liberté des universités.

Inscriptions d'étudiants gravées dans le bois. Par delà les centaines, pépites de révoltes, de joie et d'amour à jamais préservées.

Trait d'union architectural qui n'a pas faibli, l'aqueduc est la marque assurée de Ségovie.

Aridité soudainement aperçue du haut de l'Alcazar, sols abrupts qui ont leur propre cour.

Demeure d'Antonio Machado conservée en l'état, décor sommaire qui révèle la richesse du poète.